Le récap de l'Assemblée Générale 2022

17 Juin 2022

Cette année, une centaine de personnes, adhérents, professionnels et invités sont venus participer à ce moment fort pour la vie de notre association.

2021 en chiffres...

2021, le rapport moral...

M. THEPOT, Président du CMSEA :

Je ne vais pas vous relire l'éditorial que j'ai écrit et que vous trouverez dans le rapport de gestion qui vient de vous être remis.
Je souhaite toutefois revenir sur quelques points en m'appuyant sur les différents textes et témoignages que vous trouverez dans les différentes pages de ce rapport.

Et commencer par les VALEURS qui fondent notre action :

« Ancrer l'homme au coeur de la définition et de la mise en oeuvre des politiques sociales »

Ainsi, nous intervenons auprès des enfants, des adolescents, des adultes jeunes et moins jeunes, de toutes conditions se trouvant en situation de vulnérabilité ou en passe de le devenir.
Toutes ces personnes dont l'éventuelle souffrance demande que nous y répondions dans le cadre des missions qui nous sont confiées par les Services Publics.
Nous nous devons de les accompagner dans l'affirmation qu'elles – qu'ils – sont des femmes et des hommes qui progressent vers une plus grande autonomie, une plus grande insertion sociale et vers l'exercice plein et entier de leur citoyenneté.
En second lieu, au même titre que Denis CAYOTTE, un de nos administrateur dont vous trouverez l'interview dans ce rapport, vous dire combien je suis fier d'une part mais surtout admiratif du travail qui s'accomplit dans les différents services de notre association.

Même si je ne suis pas présent au quotidien - et je n'ai pas encore le don d'ubiquité - je peux vous dire que ces qualificatifs ne sont ni surfaits, ni galvaudés.
Ils sont la juste et sincère reconnaissance d'un travail quotidien qui s'appuie sur ces valeurs.
Denis CAYOTTE nous parle, du témoignage bouleversant de la responsable de l'A.P.V.C. - Accompagnement et Prévention des Violences Conjugales – venu nous parler de son travail quotidien en préambule d'un Conseil d'Administration.
En matière d'illustration, je vous ai également parlé des manifestations d'ordre national organisées au nouveau centre Metz Congrès – Robert Schuman en septembre dernier par le SAEI et le CSAPA-CAARUD.
Ces moments d'échanges de pratiques, de réflexions, sont toujours indispensables dans le parcours professionnel de nos salariés mais il faut savoir aussi que, pendant que l'on organise ce type de manifestations, le travail du quotidien continue…
Alors bravo et merci à ces services pour leur engagement et des organisations impeccables saluées par tous !
Merci aussi et bravo à toute l'équipe du Secrétariat-Communication qui a aussi mis en oeuvre cette Assemblée Générale et tous les documents que vous avez entre vos mains.
Et pourtant, tous ces personnels « si nécessaires et si peu reconnus », présents au quotidien dans les différentes structures depuis deux ans et malgré la pandémie qui a touché notre pays...et pourtant, elles, ils ont été oubliés, en termes de reconnaissance, par le Ségur social. Ou avec bien du mal et beaucoup de retard.

Pourtant, ainsi que le rappelle notre Directeur Général, il paraît qu'au plus haut de l'état « nous » aurions conscience du fait que :

« les travailleurs sociaux sont des professionnels de terrain majeurs pour notre pays, bien souvent d'ailleurs des passionnés, des gens pour qui ce n'est pas simplement un travail mais une vocation... »

De là à imaginer que ces « passionnés » (ils le sont, c'est vrai !) se confondent avec les membres de certaines congrégations monastiques (que je respecte) et auraient fait voeu de « pauvreté », il n'y a qu'un pas ou un cheveu que je n'ai plus sur ma tête !
Alors oui, les accords LAFORCADE (le Ségur Social) sont intervenus bien tard et, comme souvent malheureusement, en « oubliant » tous les salariés des services administratifs et généraux...un peu comme si, sur un porte-avions, on ne payait que les pilotes d'avions et pas tous ces personnels navigants qui font que le bateau avance... même par gros temps !
Alors oui, nous sommes face à un enjeu et face à un paradoxe !
L'enjeu, comme le dit fort justement Abdelali FAHIME, c'est le risque d'avoir du mal à sauvegarder notre secteur professionnel.
Le paradoxe, qui explique l'enjeu, c'est que les demandes de prises en charge effectives augmentent dans tous les secteurs – conséquences notamment des effets secondaires liés au COVID et semble-t-il, souvent de nature psychologique – et face à cette demande en hausse, une difficulté croissante et sensible depuis plus d'un an déjà, à recruter des professionnels formés et motivés.
Et faut-il le préciser, cette situation touche toutes les associations et structures qui interviennent sur les mêmes champs que nous.
Vous trouverez dans les propos de Madame Halima ABDELGOUI - toujours dans le rapport de Gestion - des explications sur les enjeux et les actions mises en oeuvre pour faire face à cette situation.
Pour terminer, je vous renvoie sur les deux réponses que nous pourrions mettre en oeuvre pour tenter de dénouer ce paradoxe :

à court terme : continuer à réclamer la juste reconnaissance sociale et financière pour nos salariés;
à plus long terme : s'interroger, enfin, sur la valeur sociale du travail dans nos sociétés…

C'est un débat qui mériterait certainement mieux que des paroles « apaisantes ».
C'est un débat qui devrait intéresser tous les membres de notre société au même titre que les débats sur l'organisation de la Santé et/ou celle de l'Education.