Projet d'ascension du mont Blanc en partenariat avec Planet Aventure

Le projet dans le massif du Mont-Blanc est encadré par les services de prévention spécialisée du CMSEA (Comité mosellan de sauvegarde de l'enfance, de l'adolescence et des adultes), en partenariat avec Planet Aventure Organisation. Il est « 100 % gratuit et financé via des subventions auprès des collectivités territoriales, des entreprises et de fondations », explique Delphine Wentzo, directrice de Planet Aventure. Une opportunité de transformation personnelle et de partage d'expérience, démontrant la puissance du sport comme vecteur de citoyenneté et de solidarité.

Un groupe éclectique

Parmi les jeunes qui participeront au projet d'ascension du mont Blanc, certains font des études ou sont apprentis, d'autres passent le Bac cette année, mais ça ne les empêche pas d'être motivés. « C'est une chance unique, je ne pouvais pas dire non », a confié un participant à Delphine Wentzo. Les 10 jeunes de 17 à 22 ans sont confrontés à des défis sociaux, familiaux ou personnels. Accompagnés par des éducateurs de prévention spécialisée du CMSEA pour cette aventure, ils vont se dépasser et s'approprier des valeurs essentielles. « Pour nous aussi, c'est un défi », poursuit Delphine Wentzo, coordinatrice du projet qui sera de l'ascension.
 

Une ascension sur trois jours

Pour s'acclimater à l'environnement et s'habituer à marcher avec des crampons, le groupe séjournera du 12 au 20 juillet à Chamonix et gravira le mont Blanc, sur trois jours. Ils seront accompagnés par l'association En passant par la montagne, spécialisée dans l'encadrement de ce type de projet. Repoussant leurs limites, les jeunes s'arrêteront dans un premier refuge le 17 juillet, puis « l'ascension se fera le 18 juillet, en partie la nuit, à cause des températures élevées le jour, et du risque de chute de pierres avec la fonte des neiges », précise Delphine. Ils dormiront dans un second refuge, avant la descente le 19 juillet.
 

Un engagement pour la préparation

Depuis septembre, ces jeunes se préparent physiquement et mentalement. Des séances de sport, des randonnées en montagne, des ateliers nutrition et un suivi médical font partie de leur parcours. « Ce n'est pas que du sport mais toute une hygiène de vie », précise Delphine Wentzo. En septembre, un premier stage à Chamonix a eu lieu, ils y retourneront pendant les vacances de printemps.

Des risques imprévisibles

Entre les conditions climatiques et les défis logistiques, le projet nécessite une préparation minutieuse. Néanmoins « le mal des montagnes » peut frapper à tout moment. « C'est une réaction de l'organisme à l'altitude due au manque d'oxygène provoquant de violents maux de tête, voire une embolie pulmonaire dans le pire des cas. »
 

Un avenir à partager

« Durant ce projet, nous sommes accompagnés d'un cameraman », confie Delphine Wentzo. Grâce à un suivi éducatif et à la création de supports de présentation, ces jeunes pourront valoriser leur expérience et la partager. Prévu pour la fin du projet, un film sortira retraçant le parcours et la préparation de tous les participants.

Article et photo du Républicain Lorrain paru le 20/02/2024