La ville signe une convention avec les Wads pour accompagner les jeunes en grande précarité
La ville signe une convention avec les Wads pour accompagner les jeunes en grande précarité
La ville de Freyming-Merlebach a décidé d’ajouter une corde à son arc pour aider les jeunes en grande précarité. Elle a signé une convention avec le centre des Wads de Forbach pour la mise en œuvre du dispositif Tapaj (travail alternatif payé à la journée). Le but, leur proposer de réaliser des travaux au sein de la ville, rémunérés, le tout étant couplé à un accompagnement médico-psycho-social.
Le conseil municipal de Freyming-Merlebach a validé la mise en place d’un dispositif baptisé Tapaj (travail alternatif payé à la journée), et a signé une convention avec les Wads, basés à Forbach pour l’organiser. Le centre des Wads est rattaché au pôle inclusion du comité mosellan de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (CMSEA). « C’est un centre spécialisé dans le soin, la prévention et la réduction des risques liés aux addictions, alcool et drogue en tête, mais aussi médicaments, tabac et jeu », explique Jean-Marie Haas, adjoint au maire de Freyming-Merlebach, en charge notamment du CCAS (centre communal d’action sociale).
Lutter contre les poly-addictions
« Tout est parti d’un constat réalisé sur la ville, qui n’échappe pas aux diagnostics sur le territoire et même au niveau national », confie Jean-Marie Haas. À savoir un certain nombre de personnes, de tous âges, qui se retrouvent en très grande précarité en raison de poly-addictions. Il s’avère que les Wads interviennent « de façon conséquente sur la ville depuis plusieurs années, dans le cadre de différents dispositifs et structures. » Il cite le centre d’accueil et d’accompagnement de réduction des risques auprès des usagers de drogues (Caarud), « qui accueille une dizaine de personnes, avec un âge moyen de 45 ans ». Ou le centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), qui prend en charge 28 personnes, « de tous âges, pour des addictions principalement aux drogues dures, mais pas seulement, car elles sont également souvent liées à la consommation d’alcool ». Parmi elles, « cinq personnes actives, donc en emploi, et deux retraités ». Et il y a ces jeunes, âgés de 16 à 25 ans, 25 sur la commune de Freyming-Merlebach.
Travail et accompagnement psychologique
C’est dans un premier temps vers ces jeunes que la ville souhaite agir, avec la mise en place de ce dispositif baptisé Tapaj, pour travail alternatif payé à la journée. « Le but est de leur proposer de réaliser des travaux qui ne nécessitent pas d’avoir des compétences spécifiques, des spécialités », confie Jean-Marie Haas. « Cela peut concerner des travaux d’aménagements paysagers, de rénovation, de mise en peinture, pourquoi pas de nettoyage autour des bornes d’apport volontaire… » Car l’essentiel est ailleurs. « Il y a par ce biais, un travail rémunéré, mais aussi de l’échange, une prise en charge de qualité, via un encadrement technique, mais aussi un accompagnement psychosocial. » Tous les partenaires de la ville sont associés à cette action, l’AITBH pour la partie administrative, les Wads pour la logistique, et aussi des intervenants comme Moissons Nouvelles, la mission locale du bassin houiller, et le CCAS. Deux chantiers par mois sont pour l’heure prévus, avec un maximum de cinq à six personnes par session, « pour un accompagnement le plus efficace possible ». Et une expérimentation que la ville souhaite concluante, pour en mener, peut-être, d’autres avec les Wads.
Article et photo paru dans le Républcain Lorrain le 10/12/2024